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sâmbătă, iulie 27, 2024

Dosar complet de crimă organizată și terorism în limba franceză – ep.11 – Filiera Română

Iată ce ascund Traian Băsescu și camarilla sa din parchete sau servicii secrete Viktor Bout

Vă prezentăm în continuare, în serial, una dintre cele mai complexe documentații referitoare la crimă organizată și terorism, derulate de celebrul traficant de armament Viktor Bout și complicii săi. Reamintim că celebrul Bout a fost prins de autoritățile americane, judecat și condamnat la 25 de ani închisoare de abia după ce serviciile secrete române (partenere de trafic cu armament ale lui Viktor Bout) l-au trădat. Parchetul General și serviciile secrete române au deschis cu această ocazie dosarul strict secret de importanță deosebită 628/D/P/2005, care și astăzi este ținut la sertarul cuplului Băsescu-Kovesi. Pentru început vă prezentăm solicitarea jurnaliștilor și răspunsul DIICOT cu privire la acest dosar extrem de sensibil (referatul din facsimil este grăitor).

 Solicitare Presa

––– Mesajul original ––– Subiect: Solicitare Z…….ro Dată: Tue, 29 May 2012 09:04:43 -0700 (PDT)

de la: rascanu mihaela-voichita <……[email protected]>

Răspuns către: rascanu mihaela-voichita <………@yahoo.com> Către: [email protected] <[email protected]> In baza legii 544/2001, privind liberul acces la informatii de interes public, va rugam sa ne precizati solutia data in dosarul cu numarul 628/D/P/2005. Mentionam ca informatiile ne sunt necesare in vederea redactarii unui material publicistic. In speranta ca solicitarea noastra va fi solutionata cu celeritate, va asiguram de intreaga noastra consideratie.

Persoana de contact Voichita Rascanu Telefon-072………..

Răspuns DIICOT

–– Forwarded Message –– From: Diicot <[email protected]> To: …………[email protected] Sent: Wednesday, June 20, 2012 2:21 PM Subject: Re: Solicitare ………….

Buna ziua,

Cererea dvs. cu privire la dosarul penal nr. 628/D/P/2005 excede prevederilor Legii nr. 544/2001, privind accesul la informaţii de interes public, potrivit prevederilor art. 12 lit.f din acest act normativ.

–– Original Message –– From: presa To: diicot@mpublic. ro Sent: Wednesday, May 30, 2012 1:32 PM Subject: Fwd: Solicitare ………….

După cum se poate vedea, Ministerul Public ascunde opiniei publice și jurnaliștilor adevărul despre crima organizată la nivel înalt din România. Fără nicio altă explicație, DIICOT le dă peste nas jurnaliștilor când vine vorba despre dosarul 628/D/P/2005. Un răspuns mai politicos, însoțit de câteva date, a primit un politician care a cerut informații despre “ Armamentul” și despre cei care l-au instrumentat. Dosarul “Armamentul”, cum este acesta cunoscut, a fost disjuns în 4 iulie 2005, din dosarul “Răpirea din Irak” și conține date importante din dosarul Țigareta 2. Inclusiv Anexa S207 a dosarului Țigareta 2, secretizată abuziv de Palatul Cotroceni. Iată de ce s-au deplasat în ianuarie 2008 ofițerii DEA USA la București și de ce au lucrat cu procurorii DIICOT la prinderea lui Viktor Bout ! Iată ce ascunde dosarul “Răpirea din Irak” în partea sa secretizată abuziv de Traian Băsescu și mai ales, de ce au fost maziliți procurorii șefi adjuncți ai DIICOT, Angela Ciurea și Ciprian Nastasiu. Iată motivele pentru care singurii teroriști ai României Omar Hayssam și Mohamad Munaf ( parteneri de afaceri cu Bout și complici ai serviciilor secrete române) au fost scoși din țară sau predați autorităților americane. Ce mai ascund complicii români ai lui Viktor Bout de la Cotroceni și din Ministerul Public ? Veți afla în continuare. Din păcate, informațiile ne-au fost furnizate în limba franceză, neavând timpul necesar traducerii.

Episodul 11 – Filiera Română

Et puis parfois, pendant la rédaction d’une enquête, quelqu’un nous contacte pour apporter des documents supplémentaires. Vous l’avez vécu en direct la semaine dernière avec Valentin Vasilescu que j’avais cité et qui depuis nous a donné d’excellents documents sur le rôle de Viktor Bout en Roumanie et ses liens avec les représentants gouvernementaux, au point d’affiner notre recherche justement sur cette fameuse plaque tournante roumaine. Place aux précisions supplémentaires apportées par celui qui a fait de la prison pour avoir été accusé d’avoir participé à ce trafic de cigarettes derrière lequel se cachait le trafic d’armes de Viktor Bout. Et Viktor, dans tout ça ? Et bien il s’est trouvé pendant ce temps un adversaire : Valentin Vasilescu, que vous connaissez bien depuis quelque temps ici-même en forum. L’ancien commandant adjoint de l’aéroport Otopeni lors du scandale du trafic de cigarettes, Valentin Vasilescu, n’a cessé depuis d’affirmer que Traian Basescu savait alors qu’il était ministre des Transports que l’aéroport d’Otopeni était la plaque tournante de la contrebande d’armes mais n’a pris aucune mesure pour l’en empêcher. Un journaliste connu, David Dastych, avait fait paraître un article passionnant sur notre nouveau et surprenant correspondant, jamais avare ici de copies de documents sur les livraisons d’armes de Viktor Bout : „Dastych, dans sa correspondance avec un ancien membre du Parlement roumain Valentin Vasilescu et dans un article du journal polonais Gazeta Polska, fournissait d’autres informations sur le commerce illicite d’armes et les contacts de Bout avec l’armée roumaine et polonaise, et leurs services secrets. Vasilescu écrivait ainsi qu’en 1998, les autorités Roumaines avaient monté une fausse affaire de cigarettes de contrebande contre lui. En fait, il n’y avait pas de cigarettes à bord de l’avion IL-76 d’Air Sofia, exploité par Viktor Bout qui a été déchargé à l’aéroport de Bucarest-Otopeni. Mais une opération de nuit était alors nécessaire aux services secrets roumains pour charger des missiles anti-aériens à destination de pays sous embargo des Nations Unies. Le Quotidien Ziua écrivait que les armes, sous le couvert de cigarettes, avaient été exportées apparemment par une société détenue par Viktor Bout et Shimon Naor (voir épisode précédent), parce qu’ils avaient le monopole pour ces opérations secrètes à l’époque. Les connexions des Bout et d’autres vendeurs d’armes des services secrets roumains semble évidentes.” Sur l’aéroport, il y a donc bien un gigantesque trafic de cigarettes dont les caisses de Milosevic bénéficiaient, puis après un commerce d’armes qui s’était greffé sur le réseau d’avions existants. Un trafic qui bénéficie aux réseaux islamistes également, et qui enrichit surtout des… militaires roumains, et qui a gangréné jusqu’au plus haut de l’Etat. „Vasilescu, témoignait que seul quelques agences de renseignements roumains étaient concernées dans l’import-export et avaient été impliqués dans la contrebande de cigarettes sur l’aéroport de Bucarest et dans la zone de libre-échange d’Agigea, dans le port de Constanta, pour faire de l’argent destiné au soutien à la formation militaire d’ organisations islamiques. En fait, la gestion du réseau de ces entreprises de couverture appartenait au colonel George Dumitrescu, alors encore en service actif, un officier de haut rang de la brigade antiterroriste du SRI (the Romanian Homeland Intelligence Service) qui a coordonné les activités des citoyens arabes et de leurs frères musulmans en Roumanie. Son cousin, le chef du personnel de l’Intelligence Academy dans les années 1990, a été nommé colonel et procureur du Comité militaire de la Cour Suprême. Toutes les opérations de cigarettes de ce réseau ont été soutenues par un général et le chef de l’Economic Counter Intelligence Division du SRI. Le personnel de la SIE (Foreign Intelligence Agency of Roumania), basé dans les ambassades roumaines, a été chargée de préparer les faux les documents nécessaires pour ces opérations de contrebande d’armes. Les avions de Bout ont opéré non seulement en Roumanie, mais aussi dans les pays voisins de la République de Moldavie, selon Dastych”. Vasilescu récupérera bien une cassette des enregistrements des 58 caméras disposées sur l’aéroport, mais elle aura été effacée avant ; selon sa déposition ; surtout la bande de la N°38 qui donnait sur l’avion car étant en haut de la tour et l’avion s’étant arrêté à 950 m de là. L’enquête avait tenté de montrer qu’il avait touché un peu plus de 2000 dollars pour fermer les yeux sur l’arrivée de l’avion. En fait, il avait perçu la taxe d’atterrissage prévue pour un avion de ce tonnage. Comme dans d’autres cas, l’avion d’Air Sofia qui avait atterri là avait prétexté des problèmes mécaniques pour s’y poser. Les sanctions du tribunal seront lourdes pour des…lampistes, une façon de couvrir le pouvoir et une pratique habituelle donc. Le commandant de l’Otopeni AFB, la base militaire de l’aéroport sera condamné à 15 ans, le colonel Trutulescu Georghe, surnommé „Rambo” à 7 ans et Valentin à 7 ans, comme directeur de l’aéroport. Le broker de Quick Aero, Dimitri Popesco le sera pour 15 ans, Catalin Tanase, aide de Trutulesco pour 5 et deux officiers des forces spéciales de l’armée roumaine Eftimie Dimitrie et Liviu Lazar à 6 ans. Chahin Nazar, un syrien en fuite sera également condamné. Valentin sera libéré le 15 août 1998 sur décision d’une cour militaire de Bucarest. Le 15 avril 1998, à la même époque, un Ill-76 marqué UCA décollera d’Ostende, contenant des armes pour Sandline Int, une compagnie de…. mercenaires, dirigée par Tim Spicer, très active en Sierra Leone, destination Mombasa, au Kenya : le 16 il était de retour à vide à Bucarest Otopeni. Il avait été photographié deux jours avant seulement. Spicer quittera Sandline pour Aegis, et utilisera le DC-9, enregistré 5Y-AXF, anciennement 9L-LDG pour ses transferts : un avion de Victor Bout, siglé African Express Airways. Cet avion servira à autre chose : „l’affaire qui remonte à janvier 2007, avait à l’époque émut la communauté internationale. Dans les grandes lignes, en voici le résumé. Le 27 janvier 2007 au soir, notre DC9 immatriculé 5Y-AXF, dans le cadre des vols „charters” proposés par African Express Airways s’apprête à décoller en direction de la Somalie avec à son bord une trentaine de passagers seulement, y compris des femmes et des enfants. Ce ne sont pourtant pas des touristes ordinaires car sur leur siège, en dehors de toutes les consignes de sécurité en usage dans le monde entier, ils ont les yeux bandés et les mains liées dans le dos. Tous ont été arrêtés par la police du Kenya et sont soupçonnés d’être liés aux terroristes d’Al Quaïda. Ils sont en train d’être expulsés sans aucun jugement vers l’Ethiopie, via la Somalie, pour être interrogé par les services secrets américains dans une sorte de camp secret, un Guantanamo africain.””L’affaire a été révélée par l’une des prisonnière, Kamilya Mohammedi Tuweni, une traductrice arabe/swahili qui disposait d’un passeport des Emirats Arabe Unis, relâchée à Addis Abeba le 24 mars 2007, soit après 2 mois et demi d’emprisonnement sans aucun motif, après avoir entamé une grève de la faim” (*) … on comprend mieux il vaudrait mieux que Bout ne parle pas dans son procès…. Le DC-9 d’African Express n’était pas le seul. „Le 5Y-AXE, quant à lui, provient d’une obscure organisation appelée HA Airlines en Jordanie, qui a acheté trois 727 en 2001 d’ex-Iberia mais seulement terminé l’accord sur l’un d’eux. HA a été rebaptisée Star Air en 2004, et déplacé son siège soit Damas, soit à Bahreïn. Qui donc, est Star Air ? Vous ne serez pas surpris d’entendre que c’est Paddy McKay, qui a fondé Air Leone et Equatorial Guinea après avoir refoulé de Freetown en Septembre 2004. La Sierra Leone avait porté plainte sur le dépôt de nom, et la Jordanie a emboîté le pas en Janvier 2005, forçant à modifier le nom et à se déplacer”. En Roumanie, la vente d’armes est une vieille histoire qui perdure, hélas. La Romthenica roumaine fabricante d’armes avait commencé dès 1995 à avoir recours aux avions de Viktor Bout. La réputation de la firme n’est plus à faire. Ici, en France, sur le „forum des AK” (qui a bien pu inventer pareil forum ?) on vante les matériels roumains : „ma première roumaine” annonce un… Corse… Un autre annonce avoir acheté la sienne aux USA, via Avtomats-in-action, firme texane pour 375 dollars (254 euros !). Pour Bout cela commence par un Boeing tout d’abord, une vieux 707 déjà décrit ici, puis un MacDonnell DC-10 enregistré chez Avcom International Aviation (AIA), ancien Martinair (hollandais) et MASkargo (loué à World Airways), sous le numéro UN-10-200. Un appareil loué à CIT Leasing Corp qui sera racheté par Challenge Air, autre société belge signée V.Bout qui tentera de prendre le registre OO-HVA qui lui sera refusé par les autorités belges (le OO étant l’indicatif de la Belgique), l’avion reprenant son RA-10-200, russe donc. Il sera photographié à Schipol-Amsterdam le 16 mai 1995.L’appareil sera loué ensuite par la compagnie Roumaine Tarom, afin en même temps de déjouer les douanes. En 1999 le DC-10 deviendra NSW New Southways, puis Cielos del Peru ; compagnie de cargo dans laquelle il volait encore en 2007. Un document du 5 mars 2002 extrait du journal roumain „Evenimentul Zilei” expliquait finement les liens entre Tarom et les trafiquants d’armes. En commençant par la „Flying Dolphin Romania Company”, appartenant au Sheikh Abdullah Saqr al Nayhan et à Viktor Bout. C’est l’Aerofina (la société publique roumaine chargée des équipements militaires du ministère de l’Industrie) qui avait obtenu sa certification. Selon le journal, Flying Dolphin appartenait bien à Viktor Bout, via le Sheikh Abdullah Saqr al Nayhan, les frères Timur and Alican Mutaliev, deux tchétchènes, et le moldave „Renan’” de la compagnie Iris. Un autre Mutaliev, Tamerlan Mutaliev, faisait le lien avec les roumains via la société Valeologia, de Chisinau, en Moldavie, qui sera prise dans un scandale en 1994 celui de Lake Villa, portant sur le vol de matières radioactives. Les deux firmes partageaient les mêmes bureaux à Bucarest , ceux de „Balcombe Investments”. Les deux Il-18 de Tarom rachetés par Bout devenant les YR-IME et YR-IMDd’Air Cess Liberia. Les appareils emportaient 13 500 kg. Le premier devenant ensuite le Santa-Cruz EL-AHO (numéro de série 183006205). Le second acheté à Tarom devint aussi „Air Cess Liberia” puis „Santa Cruz Imperial,”sous le code EL-ADY, puis „Star Airlines” à Sharjah, sous le numéro EX-7504 et ER-ICM (Moldave donc). Un autre Ilyushin Il-18D, EX-75466 (du Kyrgyzstan) appartenait à Phoenix Airlines,société de Richard Chichakli et Viktor Bout. Bout, visiblement, selon ces renseignements, avait deux intermédiaires en Roumanie : Shimon Naor, l’israélien déjà décrit ici précédemment, ami de l’ancien président Emil Constantinescu (il le fut de 1996 à 2000), et très certainement aussi le Colonel Gigel Bratiloveanu, qui tavaillait comme conseiller économique à l’ambassade roumaine de Moscou. Selon notre „nouveau correspondant roumain”, c’est Bratiloveanu qui aurait fourni à V.Bout la clé USB avec les propriétés des missiles roumains destinés aux Farcs, lors de son arrestation en Thaïlande (voir plus loin dans notre enquête).. Difficile d’imaginer ce contact sans la présence pas loin du FSB : Viktor Bout, mangeait donc à tous les rateliers : en alimentant d’un coté les coups tordus de la CIA, de l’autre celui du FSB… Un épisode va montrer que ces liens sont très étroits : „…en Février 2008, le gouvernement roumain interceptait un appel téléphonique entre Viktor Bout et individu non répertorié (surnommé CC-2) qui exploitait une compagnie aérienne en Roumanie. Bout demandait à CC-2 de l’aider à acquérir un visa roumain ; CC-2 décourageant Bout de venir le chercher en Roumanie, disant qu’il serait difficile d’obtenir un visa pour lui. En décembre 2007, un bulletin de journal télévisé en Roumanie avait fait référence à une relation d’affaires entre Bout et CC-2. La plainte déposée ne donnait aucune information quant à la personne se cachant sous le pseudo de CC-2. Pourrait-il avoir été le colonel Bratiloveanu ?” nous dit l’excellent site Romania Revealed. Dans cette affaire, Naor, est celui qui avait fabriqué les faux documents indispensables d’exportation à Viktor Bout, comme le rappelle le site du gouvernement français : „il a falsifié plusieurs documents de transport” obtenant „une licence d’exportation d’armement et de munition dans des pays soumis à un embargo”. Bratiloveanu travaillait directement pour la Romtechnica. Un avion de Vikor Bout, l’Ill-22 immatriculé ER-75929 effectuera 73 vols vers l’Afrique à partir d’Otopeni-Bucharest sous le couvert du nom „d’Air Acvila”, une division du département de la défense roumaine. Chez Bout, il était enregistré sous le nom d’Aerom. Le même avion, un ancien poste de commande avancée de l’arméesoviétique, ramènera les réfugiés du Kosovo en Allemagne ! L’avion a fini sa vie à…Chisinau, en Moldavie. Si vous regardez bien les photos de son état en 2006, vous retrouverez dessous la livrée de la fameuse Acvila Air Romanian Carrier, dont le nom ressort sous la simple couche de blanc apposée dessus par les employés de Viktor Bout ! Ici photographié en 1995 à Larnaca, à Chypre, autre endroit clé de la carrière de Bout. Au temps de sa splendeur, en 1999, il transportait l’équipe nationale de foot de Moldavie ! En 1995, le 7 octobre, la Romtehnica, sur les ordres du Colonel Anton Toma, chargeait un Boeing 707 ghanéen, le 9G-ADS, posé à l’aéroport de Bucarest-Otopeni. Or l’avion avait été déjà vu à Chypre sous l’appellation 5B-DAZ. C’était le 4K-BEK enregistré en 1996 en….Azerbaïdjan sous le numéro 9G-ROX…. et c’était déjà bien un avion de Viktor Bout… Le 10 avril 1997 “Acvila Air” („AIR AIGLE”) louait un énorme AN-124 de chez Antonov Design Bureau (libellé „Antonov Airtrack International Cargo Airlines”) et son équipage ukrainien. L’avion qui portait le serial 82066 obtient la permission de se poser au Rwanda de John Ntaganda Semafara, le directeur des opérations aériennes de l’aéroport de Kigali. Il peut emporter 96 tonnes. Le trajet indiqué sur son plan de vol initial est Kiev-Bucarest-Karthoum. Le document qu’il fournit l’occasion porte le numéro 160601/381, répondant au formulaire N° 100900 fournit par “Acvila Air”. Dans un document révélé par notre nouvel ami du net, le paiement de la location de l’avion sera effectué à la „Percombank” de Kiev (en fait la „JSCB Personal Computer Bank” devenue depuis Rodovid) via son son compte du Crédit Lyonnais de New-York, sur le numéro 01.23846.0001.00 ! Le détail du chargement indique la provenance de Romtehnica pur 50 mitrailleuses de 12,7, faisant 3 tonnes au total, pluqs de 22 tonnes de cartouches de 12,7 et 20 de 14,5 mm, des chargeurs et 150 Kalachnikovs : au total l’avion emporte pour 56,104 tonnes d’armement ! La demande de Kigali portait sur 56 tonnes d’armements, essentiellement des mitrailleuses de 12.7 mm, des AKM (la version la moins chère des Kalachnikov appelée AIM/PM-63 ou AIMS/PM-65 en Roumanie, le même modèle donné aux Contras du Nicaragua !)) de 7.62 mm et une importante quantité de chargeurs. Derrière le transfert on trouve Shimon Naor comme auteur des faux documents d’envoi. L’homme a comme contact Ivan Grigorevici Busuioc, alias Ion Busuioc, celui à la tête de la mafia Moldovane, un ancien du KGB. L’organisation qui se cache derrière est d’une incroyable complexité : Busuioc se présente comme le représentant d’une société pétrolière „Loratel”, installée à Chypre, à Limassol exactement (ou des cargos bourrés d’armes ou de poudre noire à destination de l’Iran ont été saisis), et il est aussi l’agent de la société moscovite “Kanaker Inestment and Commerce Corp” dirigée par Valeriy Shevelev. Son autre contact est Stanojevic Milutinovic Dragan, l’agent roumain des sociétés “Hastock Ltd” et “Loratel Trading Ltd.” L(’homme travaille avec son fils, Stanojevic Alecsandar surnommé Sasha. Busuioc est aussi membre „d’Armitech Company Inc” située au Panama, „d’ Armimpex Hightech Ltd.” et de “Saltech Ltd.” isntallées à Chypre (la firme a aussi une adresse en Suisse). Le dirigeant d’”Armitech Company Inc” est Ivan Turcanu, un citoyen russe. Si Bout ne possédait pas d’Antonov 124, ses Ill-76 feront le transfert à partir de cet appareil ou d’autres plus petits comme les Antonov-28. Armitech avait été sermonné dans un rapport du 18 avril 2001 du Conseil de sécurite de l’ONU signé Richard Ryan en termes virulents. „Armitech avait joué le rôle d’intermédiaire pour les ventes d’armes entre ARSENALUL ARMATEI Romania et le Burkina Faso. Les autorités panaméennes ont également été priées de communiquer des informations sur le rôle de cette so- ciété dans la transaction susmentionnée. On attend toujours une réponse”. „Les autorités chypriotes ont informé l’Instance de surveillance, à sa demande, qu’aucune société répondant au nom d’Armitech n’est enregistrée à Chypre. En revanche, les renseignements fournis par télécopie par l’Instance de surveillance le rapportent à Arminpex Hightec Ltd., société commerciale internationale enregis-trée à Chypre, qui se livre au commerce de matériel militaire. On ne sait pas à ce stade s’il existe un rapport entre Armitech et Arminpex. De 1997 à 2000, le Directeur de cette dernière société était Ivan Tsourkan, ressortissant russe qui en estaussi le principal actionnaire. Il serait actuellement domicilié à Kosmodamian Skay str 46.50, room 24, Moscou”. Un site roumain plus curieux que les autres a fait le tour du problème en détail : „en 2008, est paru dans les centres de presse de nombreux rapports du Département top secret du Contre-espionnage militaire et de sécurité (D Gest SB) sur l’industrie de la défense roumaine et les liens entre les chefs Roumains et les officiers étrangers soupçonnés dl’espionnage. Ont été publiés les noms du général Aurel Cazacu Mason, l’ancien directeur de Romtehnica et de Romarm, le colonel Cetinoiu Constantin, et le colonel Costica Lapteş Giara, l’ancien directeur. La liste se poursuit avec Nemţeanu George, Eugen Nicolaescu, Norica Niculai, et aux Etats-Unis avec les agents Ira Quinn, Irvin Ray Dyer III, Heinrich von Habsburg-Lothringen Maximilien, Maximilien von Habsburg. Tous avaient un dénominateur commun la production d’armements et sa commercialisation”. C’est bien une organisation gouvernementale roumaine qui se charge de vendre les armes. „Ainsi, les rapports en question, nous constatons que que le Directeur Général de la Défense (DCSM)et l’ambassade US ont surveillé tous les liens d’Aurel Cazacu, de Romarm, avec la et ceux de la société Medrom avec Romtehnica – une société détenue par le ministère de la Défense. Les journalistes ont découvert étrangement que, de 2002 à 2004, Medrom Medical Systems Ltd, qui louait ses bâtiments à Medrom IFN SA (ses filiales roumaines) a reçu des dizaines de millions de commandes de l’Etat. La Direction générale du renseignement de défense (DGIA) a pris la décision de surveiller Aurel Cazacu avec ses relations avec les officiers du renseignement russe dans la région de production et du trafic d’armes”. Cazacu, directeur général de l’Industrie de défense roumaine, sera obligé de démissionner en 2009 comme le reporte en août de la même année le site de l’ambassade de France en Roumanie,pour avoir mouillé le frère du président roumain dans une affaire d’armement :”Les services de renseignement ont-ils dupé Basescu ? s’interroge Romania Libera selon lequel „l’implication du frère du Président dans une société qui s’occupe d’ l’armement et son association avec des personnes liées à ce secteur portent atteinte et vulnérabilisent le chef de l’Etat „. Pour l’éditorialiste du quotidien, ” l’élimination de Traian Basescu de la course présidentielle par tout moyen et à l’aide de la propagande médiatique semble être l’objectif du « système », formé « d’hommes politiques qui font des affaires profitables indifféremment du gouvernement, de hauts fonctionnaires habitués avec le trafic d’informations, des généraux en réserve qui font des affaires avec l’Etat, des officiers qui ont privatisé la Securitate et qui vivent du trafic d’informations” et qui „semblent gouverner les priorités du pays”. A son avis, Traian Basescu qui provient du système „pourrait en devenir une victime pour avoir violé ses règles”. Les „propriétés du pays” étant les rentrées d’argent et les principales entreprises étant Romtehnica et de Romarm… Et comme d’habitude dans ce genre d’affaires, on retombe sur de l’enrichissement personnel. „Peut-être que la relation avec les agent de sécurité militaire a commencé quand le directeur de Romtehnica était Virgil Stanescu (aujourd’hui chef de la sécurité de Romavia). Aurel Cazacu travaillait avec Medtehnica, cabinet lié à un Hôpital Militaire. En fait, Romtehnica avait crée comme façade une petite société, Romtehnicii, pour des achats en ligne de matériel et d’appareils médicaux. Les agents du contre-espionnage a déclaré que chez Medtehnica participait activement le commandant Thomas, ancien directeur de Romtehnica. Aurel Cazacu avait pris l’habitude de manger dans un restaurant de larégion de Tanase avec Dragnea Razoare l’agent de la compagnie Romtehnica. Le business entre les deux, passait par le Général Major Nicolas Tabarca récemment nommé directeur de l’état-major de l’armée, ancien leader d ’une brigade de missiles à Chitila (il dirigeait 60 lanceursmobiles KUB et une vingtaine d’ OSA-AKM et une centaine de S-75M Volkhov). Le Général Tabarca est le frère de Mircea Mina, maire de la commune de Chiajna. Mina fait partie de l’entourage de l’ancien ministre de la DéfenseTeodor Melescanu, Mina et a été membre de l’APR. Il a donné des terres à Tabarca, ou le général a érigé une maison construite par sa brigage de 500 000 dollars sur trois niveaux, et a obtenu un 4×4 de luxe. Cazacu avait comme contacts d’anciens officiers du KGB et du GRU, tels qu’ Ivan Basil Grigorev, Ivan et Siminiuc Turcan Vladimir, Vladimir Mihailovici Mazin, et l’ukrainien Vladimir Basil Gondi. Cazacu avait aussi comme lien l’ancien général du KGB Andreyevich Anatol Coman (ex- responsable d’une grande loge maçonnique de la République de Moldova)” Des armes ont été livrées en Afrique mais aussi au Sri Lanka. „De Bucarest à Moscou, en passant par le Sri Lanka le Tribunal militaire de Bucarest a révélé un fichier sensible et complexe, mettant en cause l’ex-ministre de la Défense de la République de Moldavie. Il portait sur la contrebande d’avions MIG 29, de réservoirs ou de visas Schengen, mais pas sur d’autres armements. Les grands médias ont cité à ce ce sujet le nom de Cazacu dans deux entreprises de premier plan portant sur les transactions d’armes. Notammment la Société de conseil de Rosoboronexport (important opérateur de matériel militaire à Moscou et des MIgs 29). Ainsi, Cazacu pouvait être amené à mener „une action l’espionnage économique au profit d’une entreprise russe typique Rosoboronexport” ont écrit les journalistes. Pour les transactions effectuées sur des exportations d’armes anciennes, Cazacu contactait en fait George Gorincioi et Ivan Turcan, deux agents du KGB, aidés par un diplomate roumain au Sri Lanka”. Busuioc fera transférer 20 000 obus de 122mm de Tchéquie en Roumanie pour y être réexportés, sous la férule de „Deliza Ltd”, une société chypriote appartenant à l’ukrainien Vladimir Mihailovici Mazin, dont le représentant à Bucarest s’appelle… Busuioc. Les obus de 122 mm étaient destinés au Yémen, et devaient y être exportés par une société appelée “LR Avionics,” dont le représentant est ….Shimon Naor. Pour y arriver, Naor avait fabriqué un faux papier d’exportation pour le Nigeria. L’affaire ne se fera pas, l’arrestation de Naor en Roumanie scellant le contrat passé. Mazin dirigeait „Ukrspetsexport” à Kievet, „Kolnet Ltd” et „Deliza.” Comme autre personnage de l’organisation on a Vladimir Siminiuc, un moldave devenu roumain, ancien officier en Moldavie, dirigeant de “Willing” une société russe où l’on trouve aussi Alexandr Lebed, l’ancien commandant de la 14th Armée russe installée en Transdniestrie. Il est aussi au conseil d’administration d’”Armimpex Hightech Ltd.”et de „Saltech Ltd.” Un autre homme, en Roumanie, va jouer un rôle important ; celui décrit dans le livre de l’ex-procureur Ciprian Nastasiu „La prédation de la Roumanie” . Selon lui, un troisième homme faisait partie du réseau roumain de Shimon Naor et de Victor Bout : un terroriste d`origine syrienne vivant alors depuis 10 ans a Bucarest, Omar Hayssam. Comme Naor, Hayssam est celui qui obtient les fameux „end-user certificate”, ces contrats d’exportation d’armes qui se monnaient parfois des milliers de dollars. Lui, sa spécialité sera de les obtenir d’Abdul Malik al Seyani, le ministre de la Défense du Yemen de 1994 à 2004, très lié au business man local Muhammad Ali al-Rweishan. Pour cela il disposait d’appui et non des moindres, comme ceux d’Emil Constantinescu et même de Ion Iliescu, deux anciens présidents roumains. Selon l’ambassade de France toujours, „Selon Gândul, dans le livre « le pillage de la roumanie » lancé hier par Victor Gaetan, écrivain roumano-américan, et Ciprian Nastasiu, ancien procureur de la Diicot, d’une part, et le troisième enregistrement d’une conversation entre le journaliste Bogdan Chirieac et le chef de l’Ani Cătălin Macovei de l’autre, seraient des tentatives pour imposer l’idée que les candidats Traian Băsescu et Mircea Geonă seraient impliqués dans des affaires « louches ». Le livre mentionné accuse le président Băsescu d’avoir été impliqué dans l’affaire Omar Hayssam, et plusieurs politiciens d’avoir favorisé certains groupes d’intérêts économiques. de l’autre côté, selon l’enregistrement de la conversation de Bogdan Chirieac avec Cătălin Macovei, le candidat PSD aux présidentielles aurait détourné des sommes importantes destinées à sa campagne électorale”…. on le voit, en Roumanie comme ailleurs, le trafic d’armes a des répercussions politiques. Et le pillage du pays dénoncé des aspects parfois cocasses. En 2007, la collusion d’Hayssam avec les services secrets roumains éclate au grand jour : l’homme s’est échappé ! „Arrêté début avril 2005, il avait été remis en liberté conditionnelle il y a trois mois pour « raisons médicales », puis ne s’était pas présenté à plusieurs audiences de son procès. Omar Hayssam a disparu. Le ministre de l’Intérieur a laissé entendre que le Syrien avait déjà quitté la Roumanie. Le scandale est tel qu’il vient d’entraîner la démission du chef des services secrets (SRI), du responsable du Service d’informations extérieures (SIE), du directeur du renseignement du ministère de l’Intérieur et du procureur général” nous dit le Figaro. Et là, en effet, dans un scénario à la Charles Pasquaavec les faux terroristes algériens, on apprend en effet que sa „libération” était le résultat d’un deal sordide : Hayssam avait manipulé un groupe terrorriste en liaison avec les services secrets roumains voulant faire oubler l’ancienne Securitate : pour cela, il avait fait enlever trois journalistes roumains en Irak (Marie Jeanne Ion, de Prima TV ; Sorin Dumitru Miscoci et Ovidiu Ohanesian), précise le Figaro. „L’enlèvement des trois journalistes roumains aurait été organisé par Hayssam avec le concours des services roumains. L’objectif – redorer le blason d’un SRI accusé de n’avoir jamais pris ses distances avec l’ex-Securitate, l’ancienne police politique de Ceausescu – avait été atteint au-delà de toute espérance. L’opération avait permis la libération, le 22 mai, des trois otages roumains et, trois semaines plus tard, grâce à une « étroite collaboration » avec les services français, celle de Florence Aubenas. La contrepartie de ce « deal » aurait été la libération discrète d’Omar Hayssam”.Son double jeu découvert, les rumeurs de participation des services secrets roumains aux vols de nuit de Viktor Bout peuvent reprendre de plus belle… mais grâce à l`avocat des espions du Mossad, Motty Tzivin et à l’intervention directe dans le dossier du secrétaire d’État a ministère des Affaires étrangères roumains,Teodor Baconschi (un ex-ambassadeur), Hayssam s’en était sorti…. „évaporé” depuis dans la nature, dans la plus pure tradition de l’espionnage. Les kidnappeurs, eux étant tous arrêtés après avoir retenu 55 jours leurs otage : tout le monde n’a pas la même chance dans ce bas monde. Les cinq avaient été condamnés à mort en octobre 2005 et leur sentence „modifiée” en 2008 par un tribunal irakien. Parmi eux, le propre frère de Mohammad Munaf, le guide irakien des trois journalistes, payé par Hayssam pour réaliser l’enlèvement ! Bref, la Roumanie, on ne peut que le constater, a bien été une plaque tournante du trafic d’armes (et l’est toujours) et il est donc logique que les avions de Viktor Bout y aient fait de nombreux séjours. Il n’y a pas que dans ce pays qu’ils ont été vus. (*)

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