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marți, decembrie 10, 2024

Iată ce ascund Traian Băsescu și camarilla sa din parchete sau servicii secrete – ep. 4

Viktor Bout – Dosar complet de crimă organizată și terorism în limba franceză

 Episodul 4

 Dans les pays cités parmi ceux qu’ont le plus visité Viktor Bout et ses avions, figure un pays européen central : la Roumanie, ex satellite de l’URSS libéré de son joug dictatorial Ceaucescien, à la chute de l’emprise russe. Comme tous les pays périphériques d’une machine de guerre devenue folle et démesurée, c’est un grand fournisseur en armements. Un pays membre désormais de l’union européenne, mais qui a continué à produire des armes, notamment légères, en quantités astronomiques : c’est sa façon d’entrer dans „l’économie de marché” sans doute. Avec la Slovaquie, la Moldavie et son croupion de Transnitrie, nous avons là les principaux lieux de production d’armes dans le monde européen. Logique d’y voir passer régulièrement les avions d’approvisionnements de Viktor Bout. La plupart des armes ayant servi lors lors du conflit Rwandais provenaient de cette région du monde. Apportées par les Antonov ou les Tupolev de Bout, en même temps que les miliaires français dépêchés sur place…

 La Roumanie, donc et son industrie de matériel de guerre. Sur les forums des obnubilés par les armes („un public averti” !), on vante les copies de „Dragunov à vendre”,déniché sur Internet ! La Dacia Logan et Sandero, mais pas que cela donc : la Roumanie est le onzième producteur d’armes dans le monde. Regia Arsenalul Armatei et RATMIL, La Compania Nationala Romarm, S. C. Metrom Sa, S.C. Avioane Craiova S.A., S.C. Uzina Mecanica Cugir S.A.et stimpex s.a. SPECTRUM Ltd. Aerostar S.A sontles usines principales. Devant une telle pléthore de firmes et de produits, il existe bien une „filière roumaine” de Viktor Bout pour les écouler : „Les avions de Victor Bout ont opéré non seulement de la Roumanie, mais aussi de pays voisin, comme la République de Moldavie. Un de ces avions immatriculés en Moldavie, l’ER-75929 (un Il-18 photographié ici à Chisinau) a effectué 73 vols, dans le trafic d’armes de la Roumanie pour l’Afrique, via le tarmac de l’aéroport militaire de Bucarest Otopeni-sous le nom d’Air Acvila (code RRM), une société détenue par le ministère roumain de la Défense”. Pour donner le change, le même avion transportait l’équipe nationale de foot de Moldavie en 1999. Et était photographié aussi à …Ostende.

 Tous ces vols sont suivis de près par… la CIA.”Un journaliste de la télévision polonaise, M. Witold Gadowski, a rapporté dans son article, publié en Mars 2008, que de seulement juillet 1997 à octobre 1998, des officiers de la CIA ont répertorié 37 vols d’avions de Victor Bout de la Mer Noire, à l’aérodrome de Burgas vers les pays africains. Seulement pour l’Angola, les compagnies aériennes de Victor Bout ont livré pour 15 millions de dollars de dollars d’obus d’artillerie, 20 milles obus de mortier ainsi que 20 lanceurs de missiles et 6 300 missiles. En Afrique, Bout a coopéré avec un autre fameux marchand d’armes, Ranjivan Ruprah, du Kenya. „Burgas était le nœud central du trafic de cigarettes organisé au profit de Milosevic, auquel a aussi amplement participé Victor Bout. La Roumanie n’a pas arrêté de vendre depuis, loin de là. Au 1er septembre 2010, un rapport indiquait que la Roumanie avait accordé 432 permis en 2009 pour des ventes d’armes, dont 294 „d’importation et de transfert”pour une liste de clients dont la tête était tenue par l’Algérie, l’Afghanistan, les USA et l’Iraq pour 145 millions de dollars au total. Les importations représentant 72 millions de dollars, notamment de de France (!), des USA et d’Iraq (?). le 19 juin 2010, Amnesty dénonçait ce trafic en termes très nets. „Le rapport cite en tant que vendeur bulgare provenant de Sofia les armes livrées par Armico Ltd, qui avait l’autorisation du gouvernement bulgare de les exporter au Rwanda. La Bulgarie, les gouvernements français et kenyans qui ont permis l’exportation et le transit de la cargaison d’armes à travers leurs territoires ont omis d’arrêter ces transferts, selon le rapport”.

 En 1989, l’effondrement de l’URSS ruine littéralement l’industrie d’armement roumaine, qui perd alors 90% de ses commandes : il faut trouver de nouveaux débouchés, et c’est ce dont vont se charger les militaires eux-mêmes. „Au sommet de l”organisation du trafic roumain, des personnes du sérail militaire. En fait, la gestion du réseau d’entreprises sous-traitantes appartient au colonel George Dumitrescu, un officier de haut rang de la brigade anti-terroriste du SRI (le Service roumain de renseignements intérieure), qui a coordonné les activités des citoyens arabes et de leurs frères musulmans en Roumanie. Son cousin, l’ex- responsable du personnel de l’Académie du renseignement dans leannées 1990, a été nommé procureur de l’armée à la Cour suprême. Toutes les opérations de contrebande de cigarettes de ce réseau ont été soutenues par un général et le chef de la Division économique du contre-espionnage de la SRI.” La SRI joue un rôle extrêmement important dans la fabrication des faux papiers nécessaires au exportations clandestines d”armes. „Du personnel de la SIE (Foreign Intelligence Agency de la Roumanie) basés dans les ambassades roumaines a été chargé de préparer les faux documents nécessaires pour les opérations commerciales des trafiquants d’armes du réseau”. La section des commentaires à cet article du Times Online mentionne un lien entre Bout et le gouvernement roumain dans la période allant de 1996 à 1999 en la personne du colonel Gigel Bratiloveanu. Ce colonel travaille actuellement comme conseiller économique pour l’Ambassade de Roumanie à Moscou, de sorte que le gouvernement roumain ne doit pas être très loin de ses activités. Après tout, l’ambassade se trouve à Moscou, pas en Sibérie.”` L’homme cité aurait eu un rôle dans les événements qui ont conduit Bout en prison : „Maintenant, M. Bratiloveanuest chargé en tant que représentant commercial de l’ambassade de Roumanie à Moscou. C’est lui qui a donné la clé USB à Viktor Bout avec dedans le prix roumain des systèmes de missiles sol-air pour la guérilla des FARC”.

 Roumanie, Moldavie mais aussi Slovaquie. Parfois, les avions de Bout font le relais pour les autres : en janvier 1999, le Sunday Times, de Londres, a également indiqué que Sky Air Cargo, de Londres, et la Airlines Occidental, d’Ostende appartenant à un commerçant belge d’armes, Ronald Rossignol et ont utilisé de vieux Boeing 707 chargés de fusils d’assaut AK47 et des mortiers portatifs de 60 mm vers Bratislava, la capitale slovaque. Soi-disant destinés à l’Ouganda, les armes, 40 tonnes à la fois, sont allées au Libéria et la Gambie, où ils ont été ensuite transférées sur les vols à partir d’un aérodrome de brousse à Kenema en Sierra Leone, par les services de Victor Bout. Finalement, les armes ont été apportées à des rebelles dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). On le voit, quand ce ne sont pas les avions que l’on déguise, ce sont les trajets que l’on rend complexes.

 La Roumanie donne également à Viktor Bout l’occasion d’ouvrir d’autres portes. Parmi les russes expatriés, beaucoup deviennent citoyens israéliens. „Dans ces nébuleuses, les membres des mafias de l’ex-URSS, devenus ressortissants israéliens, sont de plus en plus nombreux. Shimon Naor est ainsi suspecté par la Roumanie, son pays d’origine, d’avoir frauduleusement alimenté en armes le Burkina Faso et le Togo entre 1996 et 1999” note Fanny Pigeaud de RFI. Israël, fortdemandeur en armes de toutes sortes, a en effet déjà un pied dans la place : Un exemple en est l’activité de la société israélienne Romania Emtam, qui a tenté d’exporter en Israël plus de 3 000 lance-flammes adaptables sur armes automatiques qui avait été illégalement fabriqués en Roumanie. Afin d’obtenir la licence d’exportation, les lance-flammes avait été étiquetés comme „pièces de tour industriel”. Viktor Bout est évidemment à l’affut. „Son partenaire israélien en Roumanie, l’amiral Shimon Naor, un ami de l’ex-président roumain Emil Constantinescu, le fait entrer dans l’arsenal de Romtehnica, et les entreprises roumaines de Defense. Les cigarettes embarquées selon les papiers à bord de l’avion d’Air Sofia, seront en fait, des fusils et des munitions chargés à Bucarest-Otopeni pour une destination sous embargo en 1998 (la Sierra Leone). Qui est Naor Shimon ? Ou plutôt, qui est le lieutenant-colonel Shimon-Hershkovitz ? C’est Ha’aretz qui l’explique, dans le contexte des scandales de corruption au ministère de la Défense israeilien (…). A après sa sortie des Forces de défense israéliennes, Naor Shimon est devenu un marchand d’armes pour plusieurs entreprises israéliennes. Il sera arrêté en Roumanie au mois d’août 1999sur la suspicion de vendre des armes roumaines, au moyen de faux documents (ceux des certificats de l’utilisateur final, qui indiquent que les armes étaient à destination auTogo) à la guérilla deJonas Savimbi, violant ainsi les sanctions de l’ONU sur les ventes d’armes à l’Angola”. Naor, arrêté en Jordanie en 2004 et condamné en 2006 à 11 ans de prison recevra six années de plus pour activités criminelles. Mais il avait réussi à s’enfuir, grâce à l’imbroglio de la justice roumaine. Fuyard, la France l’a retrouvé en mai dernier : „Bucarest a demandé samedi aux autorités françaises le transfert d’un ressortissant roumano-israélien condamné à onze ans de prison pour trafic d’armes et arrêté en France. Selon les autorités roumaines, Shimon Naor, âgé de 60 ans et recherché depuis 2006, „a falsifié plusieurs documents de transport” obtenant „une licence d’exportation d’armement et de munition dans des pays soumis à un embargo”. Selon l’agence de presse Mediafax, les armes auraient été transportées au Nigeria et en Érythrée. M. Naor qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen, avait été arrêté en août 1999 et libéré pour des raisons procédurales. Il avait aussitôt fui la Roumanie mais a été jugé par contumace (ROMÂNIA LIBERĂ)” nous apprend l’ambassade de France en Roumanie”. Dans la presse, rien sur le personnage. En mars 2007, Air Sofia avait été interdite de vol et s’était aussitôt mue en United International Airlines, une compagnie…serbe, disposant de 5 vieux Antonov 12 (YU-UIA. YU-UIB, YU-UIC, YU-UID, YU-UIE).

 Devant la forte demande du Libéria, ou émanant du conflit Rwandais, Bout va être obligé de se disperser, et de confier des transferts à d’autres associés tels que Leonid Minin, trafiquant arrêté en Italie dans des conditions rocambolesques évoquées ici.Dans son rapport de juin 2010, Amnesty revient sur son jugement. „Les documents de la Cour semblent montrer comment Minin aurait fourni non seulement les armes, mais aussi un avion qui a servi à les transporter au Libéria. Avec l’aide d’une société immatriculée à Gibraltar, aurait Minin pris des dispositions pour la livraison d’armes à transporter de l’Ukraine à Burkina Faso à l’aide d’un Antonov-124 un aéronef exploité par une société du Royaume-Uni et a fourni un certificat d’utilisateur final indiquant ostensiblement que les armes étaient destinées au gouvernement du Burkina Faso. Les documents de vol et les photographies révèlent que les armes ont ensuite été envoyées sur Ouagadougou, et de Bobo Dioulasso au Burkina Faso vers le Liberia, en utilisant un jet privé BAC-111 appartenant à Minin, enregistré aux ïles Caïman.”

 Cela n’a pas de fin, semble-t-il en effet. „Le lien entre l’aéroport d’Ostendeavec des entreprises de trafic d’armes semble être une histoire sans fin. Selon le Sunday Times de Londres du 3 juillet 2005, et un rapport d’Amnesty International du 5 Juillet, 2005, African International Airways a fait un total de six vols en provenance de l’Albanie vers capitale rwandaise de Kigali à la fin 2002, et début 2003 en pleine violation des sanctions de l’ONU, transportant plus de 250 tonnes d’armes dans des DC-8 acargos. La cargaison d’armes, composée de mitrailleuses et de munitions de pistolets, des grenades et des lance-roquettes, a fini dans les mains de groupes rebelles soutenus par le Rwanda basé dans la province du Congo en proie aux conflits de l’Ituri et reconnus coupables d’actes de torture, de viol et assassinat. African Airways est depuis de nombreuses années un visiteur très régulier à l’aéroport d’Ostende. Ainsi, ont également été enregistrés à la fois des appareils du Swaziland en AIA, des DC8 responsables de vols d’armes et il en reste encore trois autres en Afrique du Sud enregistré AIA également. L’organisateur du transport d’armes était un courtier en location du Royaume-Uni, Platinum Air Cargo, qui a également une branche à Ostende enregistrée dans un siège adjacent à l’aéroport.”

 Le procédé d’envoi par faux documents d’export passe toujours par l’émission de faux documents d’exportation, en provenance soit de la Roumanie, ou de la Bulgarie, nous dit Amnesty : „Le 16 Janvier 2007, le gouvernement rwandais a publié un „certificat d’ utilisation finale” (EUC) pour l’acquisition de 49 kits de pièces et outils pour canons de 14,5 mm KPVT. Selon l’EUC, les armes devaient être achetés par une société de courtage d’armes enregistrée au Royaume-Uni, System Use Contract Ltd, qui ne semble pas avoir obtenu de licence de courtage du gouvernement britannique pour la transaction. Les documents de transport indiquent que les pièces de mitrailleuses ont été fournies par une firme basé à Sofia, Armico Ltd, agréée pour l’exportation au Rwanda par le gouvernement bulgare. Les armes ont été finalement exportées de Sofia le 19 Septembre 2008″…. via les avions de Viktor Bout !

 Mais il n’y a pas que la filière Bout : dans un étonnant document, Amnesty démontre dans le même rapport que des armes ont été encoyées à Kigali via des avions… d’Air France, et même pas via des avions cargos : les passagers étaient donc assis au dessus des armes, disposées en soute ! „Les documents de transport montrent que l’expédition a été réalisée sur une base régulière du vol régulier de passagers d’Air France (numéro de vol AF2687 ) à partir de Sofia vers Charles de Gaulle, à Paris. Il s’était ensuite rendu à Nairobi sur le vol KQ 8002 le 24 Septembre 2008. Sa destination finale, dans les documents de transport, était Kigali. Le document d’expédition énumère également une société sud-africaine comme étant en charge de la manipulation du cargo.” Amnesty, très amer, conclut :  „les entreprises françaises, bulgares et d’Afrique du Sud semblent avoir agi en toute légalité. Les gouvernements de la Bulgarie, de la France et ldu Kenya qui ont permis l’exportation et le transit de l’envoi à travers leurs territoires n’ont rien fait dans ce cas pour arrêter les transferts d’armes irresponsables. Dans le cas de la France, les mécanismes institutionnels pour le faire correctement ne sont pas en place.La France, aux côtés de la Belgique, a été à la pointe pourtant des efforts multilatéraux visant à intégrer les transporteurs dans les transferts d’armes et les mécanismes d’octroi de licences”. Notre bon ministre Morin, futur démissionnaire, devra bien s’expliquer un jour sur le vol AF2687… où des passagers français sont partis assis sur des bombes volantes… Viktor Bout a toujours bénéficié d’un laxisme généralisé ! Celui des Etats, tous heureux de se trouver une couverture.

 D’autant plus que la circulation de ses avions au Rwanda a bien été répertoriée. „Pendant dix semaines environ pour l’entretien et la rénovation. Inscrit comme 9XR-SC (ici à Zaventem), l’avion est de propriété rwandaise, appartient à Silverback Cargo Freighters, fondée en 2002. Selon le rapport d’Amnesty du 5 Juillet, 2005, deux avions DC8 de Silverback, le 9XR-SC ’-(ici à Ostende en décembre 2004) et le 9XR-SD (ici à Adis-Abbeba) ont effectué une autre série de livraisons de munitions de l’Albanie à Kigali, d’avril à Juin 2003. Entre Mars et Septembre 2004, l’avion de Silverback-9XR-SC a été loué à des services aériens internationaux pour le transport de quantités supplémentaires d’armes en provenance d’Europe orientale vers le Rwanda. (…) La société du Libéria est la dernière création de marchand d’armes Duane Egli. Lorsqu’en 2003 Egli, avec Ducor World Airlines s’est déclaré en faillite Il restait deux autres Lockheed Tristar au Kyrgyzstan  ! le N°1201, ex-Tradewinds et ancien 5X-AAL d’Almidon Aviation est alors devenu EX-102, (stocké ici à Sabiha Gokcen en Turquie), sera scrappé à Ras al-Khaimah en mai 2007. En février de la même année, sous les couleurs de Reem Air, il balladait encore les pélerins vers la Mecque…. chez Bout, tout était bon pour se faire de l’argent !

 Un Viktor Bout aidant les français au Rwanda ? Pas qu’un peu ! Voilà ce qu’en dit Laurent Léger dans „trafics d’armes” :”Ah, ces ingrats de Français. Les diplomates du Quai d’Orsay ont plaidé pour que l’empereur du trafic d’armes soit inscrit sur la liste noire des Nations Unies. Et pourtant : l’une des opérations militaires françaises les plus importantes de ces dernières années s’est en partie déroulée grâce à lui. Peu de spécialistes le savent mais c’est Victor Bout qui a fait démarrer Turquoise, l’intervention française au Rwanda, sur les chapeaux de roue.(…)” Et pourtant… Lors des auditions de la mission d’information sur le Rwanda, une étrange amnésie française va frapper : on ne trouve nulle part le nom de Viktor Bout. Interrogé, le ministère de la défense français affirmera bien que „pour la mise en place des forces de Turquoise, il a été fait appel à une centaine de rotations d’Antonov qui, à partir de cinq plates-formes en France, notamment Roissy, Nantes, Istres et Lyon, ont amené les personnels, les matériels et les ressources” sans en citer le propriétaire : ce bon Viktor.

 Et pourtant  : „c’est grâce à Michel Victor-Thomas que celui à qui un ministre britannique a un jour collé l’étiquette de « Bill Gates du trafic », a transporté les troupes françaises en 1994. « Le 21 juin, j’ai reçu un coup de fil d’un commissionnaire de transport mandaté par l’Etat-major des armées », raconte-t-il. « On a des urgences sur Turquoise. Est-ce que tu peux passer nous voir », me dit-on. J’y vais, et on me donne carte blanche. Après cela, j’ai travaillé en ligne directe avec l’Etat-major pour toutes les questions logistiques. » Patron de la société Spairops, une entreprise d’affrètement d’avions, Victor-Thomas se charge de trouver les Antonov, les énormes avions-cargos qui transportent les matériels les plus gros qui soient. La « faiblesse » et l’« état de délabrement du transport aérien militaire français », selon un expert, sont tels que l’armée, avec ses Transall et ses C-160 insuffisants, doit sous-traiter au privé le transport de ses troupes et de ses équipements. Dans l’urgence, il faut se débrouiller”. Le système débrouille, grande spécialité française. Car il est vrai qu’en face, c’est du lourd : Bout a étoffé son offre dans de sérieuses proportions.”Quand on demande à Bout un avion en urgence, il répond « OK, à quelle heure ? » et accepte de faire décoller ses appareils sans paiement d’avance, ce qui est rarissime dans le métier, se souvient Michel Victor-Thomas. Il ne faut pas perdre de vue que l’armée française paie au mieux à échéance de 90 jours…” La meilleure sans doute celle-là : Viktor Bout accordant un CREDIT à l’armée française qui saute aussitôt sur l’occasion…. „Au plus fort du transport – de la « projection » sur le terrain, disent les militaires -, douze avions voleront en même temps” énonce Laurent.

 „Deux de ces trois avions transportaient du personnel. Et le troisième transportait des munitions (…) pour l’armée rwandaise (.. )cils restèrent quelques minutes à l’aérodrome et aussitôt après (les munitions) étaient chargées sur des véhicules qu’ils dirigèrent vers le camp de Kanombé”écrit un officier belge sur l’attitude de la France lors du génocide rwandais dans Le Monde du 23 juillet 1995. Pour d’autres, dont un président en exercice, l’opinion est différente il semble.

 Si Viktor Bout est en procès un jour (prochain) à Washington, les français iront-ils le défendre pour le remercier de les avoir autant aidés, dans une opération présentée par le président actuel comme exemplaire ? Certainement pas. Dans ce genre de milieu, vous n’y pensez pas !

 

 

 

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